Les termes “femelliste”, “femellisme”, ou “femellité” ne sont pas nouveaux. Ils sont employés depuis plusieurs années par différentes personnes et collectifs. Nous n’en revendiquons donc pas la maternité. Cependant, nous pensons que si plusieurs femmes autour du monde ont commencé à l’utiliser, c’est que sa fonction s’avère de plus en plus nécessaire pour rappeler et décrire les réalités que vivent les femmes, le terme ”féminité” n’étant pas suffisant, et le terme ”féminisme” étant actuellement dévoyé. Pour les femellistes, une femme est une femelle adulte humaine.

• Le terme “Femalism” est principalement utilisé par la féministe anglaise Posie Parker (Kellie Jay Keen) qui l’a popularisé dans le monde anglo-saxon. Une de ses vidéos Youtube publiée en 2020 s’intitule “The future is #femalism”. Le hashtag #Femalism a été vu plus d’un million et demi de fois sur le réseau social TikTok.

• La psychologue Nicole Roelens a écrit un manifeste pour la décolonisation de l’humanité femelle en 5 tomes. Le tome 1 sorti en 2013, s’intitule “La femellité et le réel prosaïque de la vie des humains”, aux éditions l’Harmattan. En 2020, lors d’une conférence, la psychologue Nicole Roelens déclare :

“La femellité désigne la puissance sexuelle femelle, comme la virilité désigne la puissance sexuelle mâle. Le fait même de nommer la puissance femelle lève le déni dont elle est frappée. Les femmes éprouvent parfois secrètement une jubilation de leur femellité, mais du fait du colonialisme sexiste, cette jubilation est recouverte le plus souvent par la honte de leur corps femelle, chosifié, humilié et agressé par les mâles colonisateurs.”

• Le collectif Boucherie Abolition utilise fréquemment les termes “femellisme” et “femellité”.

• Plusieurs collectifs animalistes utilisent ce terme pour décrire l’oppression et les violences que subissent les êtres vivants femelles — au delà de l’espère humaine : vaches, chèvres, brebis utilisées pour produire du lait, poules utilisées pour produire des oeufs, etcetera.

• Dans son roman d’anticipation “Krasnaïa”, le philosophe Raphaël Enthoven décrit un groupe “femelliste”.

• Dans un poème daté de 2020 publié sur son compte Instagram, Dora Moutot utilise le terme “femellité” pour décrire le rapport qu’elle éprouve à son corps femelle. Elle utilise aussi le terme femellité à plusieurs reprises dans son livre “Mâle baisées, le livre qui dénonce le patriarcat sous les draps”.
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